2) Les connections Les mères se ressemblent toute
2) Les connections
Les mères se ressemblent toute dans chacun des films de Demy, même physique, même profil : elles sont délaissées, veuves pour certaine mais encore belle (elles sont d’ailleurs parfois à deux doigts de rivalisé avec leur filles). Les filles ont un but unique : trouvé celui qui leur correspond : l’amour idéal, le futur mari. Dans la scène de fin des parapluies : Geneviève quitte la station service dans sa Mercedes noir avec sa fille Françoise, laissant Guy, son ex-fiancé et le père de sa fille ; la caméra s’élève, il neige. Madeleine arrive avec le petit François. Une famille impossible s’efface pour laisser place à une famille possible, avec comme lien un enfant né d’un amour contrarié. Mais qui sait, Guy quittera peu être Madeleine pour une autre ou inversement. Tous les films de Jacques Demy indiquent cette précarité de l’amour : on s’aime à la vie à la mort et le temps fait que tout est possible : une rencontre ou la mort par exemple. Au fond, le temps est le personnage principal de JD
Le
rêve de JD
était de faire 50 films relié les uns aux autres où le récit et les
personnages
s’entremêlent et s’emboitent comme un puzzle. Cette idée de puzzle est
reprise
à plus petite échelle dans les demoiselles ? Tous les personnages
fonctionnent
pas paires qu’il faut rassembler. "Il y a toujours eu des filles dans
ma
famille" l’univers du cinéaste gravite autours des personnages féminins
:
Dans son premier long métrage, Lola, le personnage type apparaît qui
sera
ensuite reprit de film en film : déjà dans ce premier long métrage, le
personnage féminin de Lola se reflète dans d'autre personnage féminin :
Cécile
qui est le passé de Lola et la mère de Cécile qui est ce que pourrait
être son futur. A la fin du film tout converge vers Cherbourg, Cassard
et Frankie prennent le bateaun pour s'y rendre. Cécile fuit vers son
oncle qui y habite et Mme Denoyer, sa mère l'y poursuit. Tous les
personnages sauf Lola se rendent donc à Cherbourg. Cherbourg, le lieu
principal des Parapluies dans lequel on retrouve Rolland Cassard qui
était le personnage principal de Lola et le
personnage secondaire des parapluies qui connecte le temps entre les
deux
films. Cette continuité est une idée chère à JD qui affectionne l'idée
qu'il n'y a ni
début ni fin dans la vie des personnages et qu'elle se poursuive au
delà de
l'écran où le spectateur n'a plus accès mais qui peut resurgir dans
d'autre
film: le passé de Cassard dans Lola est évoqué dans les parapluies par un récit accompagné d'une sequence filmé à Nantes, sur le lieu de Lola.
Rêveur agité dans Lola
et les demoiselles ou vaguant Rolland et le prince dans peau d’âne. Tous sont
voués à se cogner au réel. Dans les parapluies, les personnages défient le
poids du réel en chantant. Dans ces film, Jacques Demy développe une utopie de
la vie et plus précisément de la vie amoureuse qui va s’écrouler petit à petit.
Les personnages qui vivent dans se monde de rêve vont se cogné au réel et «
redescendre » brutalement dans la vraie vie.
Jacques Demy créer des ponts entre ses films: dans les demoiselles de Rochefort, Demy se cite lui même en faisant des références à Lola (vidéo). Mais egalement entre Les demoiselles et Les parapluies, et des plus subtiles: entre les demoiselles et le court metrage la luxure.